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DES CELTES A POUVOURVILLE!!

 

Depuis plus de cinquante ans, je me passionne pour la vie des celtes. A l'age de 7 ans au musée de Milliau dans l'Aveyron, je découvrais une exposition permanente sur les gaulois qui avaient vécus dans la région et ce fut une révélation. Depuis, je n'ai de cesse de faire des recherches, de me documenter sur leur passé mais aussi le présent de cette population retranchée actuellement à l'Ouest de l'Europe, ce qu'elle a légué en art, en langue, en artisanat. Ce qui est né de leur héritage, la musique celtique, les danses, la cuisine etc...et qui continue d'évoluer à travers les siècles...Par pur hasard, je vis tout près de la salle de quartier de Pouvourville ou nous avons nos activités associatives. Il y a quelques années, j'apprenais que notre quartier et notre secteur, avait vu naitre une ville, Tolosa, fondée par une tribu celte, les Volques Tectosages...Voici l'histoire ainsi que les découvertes récentes sur notre secteur!

VOLQUES TECTOSAGES


Peuplade celtique transrhénane originaire des bord du Danube, elle s'installe sur la région Toulousaine vers 250 ap JC ; elle travaille le fer.
Comme les peuplades précédentes, les Volques vont s'installer sur les hauteurs dominant la vallée de la Garonne.
L'occupation semble dense au nord de l'éperon d'Estarac et sur le plateau de la Planho (Veille Toulouse).
Dans ces zones, l'abondance des vestiges archéologiques a toujours surpris, notamment une quantité phénoménale de débris d'amphores que le moindre labour exhume (amphores d'origine italienne).
Également beaucoup de monnaies ont été retrouvées. L'abbé Audibert nous raconte que de son temps, au milieu du 18 siècle, " les paysans s'offraient à travailler pour rien " dans les champs, parce que " les médailles d'argent qu'ils trouvaient à coup sûr les dédommageaient amplement de leur travail ". La masse du numéraire d'argent récolté a alimenté, jusqu'à la révolution, l'atelier monétaire de Toulouse.
Les puits funéraires rendent peut être mieux compte de la densité du peuplement antique.
Ceux qui furent découverts en 1961 sur l'éperon de Destarac, n'étaient qu'à quelques mètres de distance l'un de l'autre, les plus anciens remontent aux environs de 100 ans av JC (voir carte ci-jointe).
Il convient d'aborder ici les multiples hypothèses sur l'origine de Toulouse, et le rôle que la localité de Veille Toulouse y joua. La ville primitive avec mur et rempart se situait elle sur Vieille Toulouse ? La réponse est donnée en 1918 par le baron Desazars de Montgaillard dans son livre " Toulouse la morte " et plus sommairement en 1935 dans l'histoire de Toulouse d'Henri Ramet. L'argumentation est la suivante : Toulouse et Vieille Toulouse sont une seule
et même cité, une seule communauté politique dont les deux éléments, l'oppidum (Vieille Toulouse) et l'Urbs (Toulouse), ont vécu en symbiose et se sont développés parallèlement, l'un sur les hauteurs, l'autre sur les rives de la Garonne.
Jusqu'à Auguste, la ville d'en haut fut le cœur de la cité : c'est elle que les Tectosages choisirent pour capitale, qui fut prise et pillée en 106 av JC.
L'Urbs, c'est à dire Toulouse, ne fut longtemps que le port fluvial de l'oppidum et son rôle demeura subordonné, jusqu'au début de l'Empire, où Auguste, par nécessité d'installer la paix romaine, fit évacuer l'oppidum et transféra la population avec la vie politique dans la ville basse, désormais seule représentante de la Toulouse historique.
Pour Michel LABROUSE (1968) cette hypothèse sur l'origine de Toulouse et le rôle de Vieille Toulouse est en grande partie vraisemblable, mais il serait prudent de ne pas prêter à Vieille Toulouse l'importance que l'on semble lui donner, aucun vestige de construction en dur n'a été retrouvé à l'exception d'un mur de briques et de pierres. .
Il est certain que des liens existaient entre les habitants de la plaine et des hauteurs, mais de la affirmer qu'il s'agissait d'une communauté politique, rien n'est moins sûr. Ce qui est incontestable, c'est que, comme le plateau du Cluzel et l'éperon d'Estarac, les falaises de Vieille-Toulouse étaient un lieu d'observation unique pouvant abriter en toute sûreté une communauté et contrôler les mouvements sur la Garonne et le long de ces berges.
Par contre, l'accroissement des échanges par la vallée de la Garonne et la vallée de l'Hers, avec des accès aussi bien fluviaux que terrestres ont permis à Toulouse de se développer rapidement attirant les habitants des coteaux et ne laissant en définitive que quelques domaines ruraux voués à l'exploitation du sol.
La Garonne et ses berges étant à cette époque la seule grande voie de communication vers les Pyrénées et l'Espagne.


TOLOSA EN NARBONNAISE (récentes découvertes)


Le peuplement de la plaine toulousaine est attesté pour la période protohistorique. Cette époque, appelée aussi âge des métaux, s’étend de 2300 aux années 50 avant notre ère. La fin de cette période est marquée en Europe occidentale par l’essor de la culture celte. Les peuples celtes installés en Gaule sont nommés « Gaulois » par les auteurs de l’Antiquité. Nous apprenons, grâce aux textes de César ou de Strabon, que Toulouse, appelée alors Tolosa, était la capitale des Tolosates, un peuple faisant partie de la confédération des Volques Tectosages. Les textes ne permettent pas de préciser la localisation de la Tolosa gauloise. Mais d’importants vestiges permettent de proposer l’hypothèse d’une capitale des Tolosates constituée de plusieurs sites majeurs.
À Vieille-Toulouse, sur les coteaux dominant la rive droite de la Garonne, ont été mis au jour les vestiges d’une agglomération gauloise de hauteur. C’est sur cet oppidum dominant la plaine toulousaine que devait se trouver le centre du pouvoir politique et religieux de Tolosa.
D'autres découvertes laissent imaginer la vaste étendue de la Tolosa évoquée par les auteurs anciens. L’oppidum gaulois de Vieille-Toulouse est abandonné à partir du règne de l’empereur Auguste (entre 27 avant notre et 14 de notre ère), avec la création de la province romaine de Narbonnaise. Le relais est désormais pris par la capitale de cité, dans la plaine et sur la rive droite de la Garonne : une nouvelle Toulouse, qui, fait rarissime, conserve son nom de Tolosa.

DES GAULOIS DANS LA PLAINE DE NIEL

Les fouilles préventives de l'ancienne caserne militaire Niel, dans le quartier Saint-Roch, dévoilent progressivement ses secrets. On y faisait la fête, 200 ans avant J-C ! Mille ans d'histoire sous nos pieds, sous le sol de l'ancienne caserne Niel. Depuis neuf mois, une équipe de quarante personnes - archéologues, topographes, anthropologues, céramologues...- effectuent un travail de fourmi sur une surface totale de 20 000 m2. Noémie, une archéologue de 25 ans : « on a une idée de ce que l'on cherche, précise-t-elle, accroupie près d'un seau, écouteurs dans les oreilles. Car nous avons beaucoup d'éléments qui permettent de dater les périodes ». Assis à l'ombre, Arnaud, un archéologue de 35 ans, dessine le relevé en coupe et en plan de la surface qu'il vient d'explorer : des fragments alimentaires et des bouts d'amphores ont été trouvés par ses soins et déposés dans un container fermé. De la fin de l'âge de bronze au début de l'âge de fer - entre 950 et 750 avant notre ère - les populations de la vallée de la Garonne enterraient leurs morts sur le site de Niel. C'est ce qu'affirme Peter Jud, le responsable scientifique d'Archeodunum, l'opérateur suisse agréé en archéologie préventive, précisant que 28 sépultures à incinération ont été mises à jour dans l'enceinte de la ZAC. « C'est pour nous un grand défi, jubile-t-il. Car nous sommes les premiers et les derniers à fouiller cet espace. » Un projet urbain d'envergure doit naître en lieu et place des fouilles archéologiques. L'ancienne caserne Niel, qui abrite déjà une maison des associations et une crèche, accueillera bientôt le rectorat de l'académie de Toulouse, une maison pour personnes âgées et des logements.

 

NIEL, SITE DE FÊTE A L'EPOQUE GAULOIS

 

Autres surprises pour l'équipe des fouilles : des puits, des amphores, des ateliers métallurgiques datant de l'époque Gauloise, soit de 200 à 80 avant notre ère, ont été découverts. « Cependant, pas de trace d'habitat, ni de maison », avance Peter Jud. Les quelque 6000 restes d'amphores retrouvés indiquent que le site était un lieu de rassemblements politico-religieux où « on y consommait massivement du vin ». Toulouse était « déjà le centre régional » de la vallée, ajoute Peter Jud.
Ces vases remplis de vin étaient probablement acheminés en bateau depuis l'Italie, la Grèce ou l'Afrique du Nord, jusqu'au port d'Adge. Puis, ils étaient transportés par voie terrestre jusqu'à Toulouse. « Ces rassemblements devaient être ponctuels, saisonniers ou annuels, car ils coûtaient très chers. »
Des crânes d'animaux utilisés pour des sacrifices et des puits confortent la thèse d'Archeodunum. D'autres objets ont été découverts, tels qu'une pièce de monnaie qui témoigne de l'influence grecque et le squelette d'un enfant couché sur le ventre portant un bracelet en fer. « Il est trop tôt pour conclure à une interprétation », tempère cependant Peter Jud. Les analyses complètes des découvertes débuteront une fois les fouilles terminées.


 


 


 


 


 


 


 

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